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M

MADRIGAL m.
  Courte pièce de vers exprimant un badinage amoureux de façon élégante et ingénieuse.
 

J'aime Carite qui me fuit;
Je hais Climène qui me suit;
Et dans cet état déplorable

Où mon coeur est d'amour et de haine enflammé,
Je serais plus heureux si j'étais moins aimable,
Et serais plus content si j'étais moins aimé.

 
URBAIN CHEVREAU.

 

 

METAPHORE f.
  Comparaison implicite (sans comme, sans sembler, ressembler à etc.).
 
Des bateaux à voile éventent le steamer.
 
JEAN GIRAUDOUX, Provinciales.
  La forme des voiles suggère la forme d'un éventail renversé, le mouvement des bateaux sur la houle rappelle celui de l'éventail. Le steamer évoque, même en français, l'idée de fumée, de chaleur, de halètement. La métaphore éventer est donc justifiée sur le plan visuel, sur celui de mouvement, sur celui de la fonction. Il suffit de remplacer éventent par entourent pour percevoir toute la richesse de signification que le simple verbe éventer dans sa concision, donne à la phrase. Il s'agit vraiment là d'une métaphore poétique.
 
Les rivières sont des chemins qui marchent, et qui portent où l'on veut aller.
 
PASCAL, Pensées, (Brunschvicg 17).

 

 

METONYMIE f.
  Remplacement d'un terme par un autre, légitimé par une relation logique ou une association d'idées familière.
Dans la majorité des cas, la métonymie constitue non pas un procédé stylistique mais un phénomène linguistique indépendant du choix de l'écrivain. On prend par exemple l'effet pour la cause et vice-versa (vivre de son travail = de l'argent gagné par son travail), le signe pour la chose signifiée (le sceptre = la royauté), l'abstrait pour le concret (le crime = une action criminelle), le physique pour le moral (avoir du coeur = du courage), le contenant pour le contenu (aimer la bouteille = le vin), l'auteur pour l'oeuvre (lire Platon, contempler des Cézanne), le possesseur pour l'objet possédé (Les Dupont ont brûlé = la maison des Dupont), le lieu d'origine pour le produit qu'on y fabrique (du Bourgogne, du Cantal = du vin de Bourgogne, du fromage du Cantal), le nom du souverain pour la monnaie à son effigie (un louis, un napoléon). Un écrivain utilise parfois la métonymie pour en tirer un effet de concision et de netteté:
 
A la fin j'ai quitté la robe pour l'épée
 
CORNEILLE, Le Menteur, I, 1.
  = la magistrature pour l'armée
 
Craignant toujours pour vous quelque nouveau danger
Que ma triste amitié ne pouvait partager.
 
RACINE, Andromaque, I, 1.
  = que moi, votre ami triste
  La métonymie est, par nature, très proche de la SYNECDOQUE.

 

 

MONOLOGUE INTERIEUR m.
  Pensées d'un personnage exprimées en discours direct ou indirect libre.
 
Ah! m'y voilà donc enfin au feu! se dit-il. J'ai vu le feu! se
répétait-il avec satisfaction. Me voici un
vrai militaire.
 
STENDHAL, La Chartreuse de Parme.

 

 

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  Last modified: 12 June 2001